Monday 28 January 2013

L’éducation pour la libération! Sortons le capitalisme de la salle de classe!

Cela a été initialement publié le 1er Février 2012, pour la manifestation pancanadienne «L'éducation est un droit".

Aujourd’hui, des étudiants d’un côté à l’autre du pays se rassemblent et demandent des réformes nécessaires pour notre système d’éducation. Leurs demandes incluent la réduction des frais de scolarité, la diminution de la dette étudiante et l’augmentation du financement gouvernemental à l’éducation. En tant qu’étudiants, nous sommes d’accord avec ces demandes, mais nous ne pensons pas qu’elles soient assez! Pour une vraie éducation gratuite, une éducation qui nous permets a réalisé notre plein potentiel comme individus, nous devons abolir le capitalisme.

Le rôle de l’éducation sous le capitalisme
Malgré la propagande de l’université, qui nous dit que l’éducation sert a la création de leader mondiale, d’individus complets, ou n’importe quels autres beaux titres, ceci n’est pas vrai. L’éducation capitaliste sert simplement à produire des travailleurs qui sont juste assez qualifiés pour être un autre morceau de la machine capitaliste. Le capitalisme a besoin d’un grand nombre de travailleurs sans éducation avancée pour assurer la production des biens et donc préfère que la majorité d’entre eux atteigne seulement leur éducation secondaire. Dans cette même logique, le capitalisme a besoin de peu de travailleur éduqué et donc réserve l’éducation universitaire pour les classes plus privilégier. L’éducation sous le capitalisme est un outil par la classe capitaliste pour produire des travailleurs afin de continuer leur exploitation.

En conséquence de ceci, l’éducation sous le capitalisme ressemble à un emploi. Nous nous préoccupons plus par nos résultats scolaires que par notre apprentissage, nous avons un patron dans la salle de classe, etc. Les étudiants ont très peu de contrôle sur le processus de l’éducation. Ils sont forcés à s’inquiéter plus pour leurs options d’emploi au lieu d’avancer leur capacité intellectuelle. Tant que le capitalisme existe, l’éducation ne peut pas être une expérience de libération.

Cela étant dit, nous reconnaissons que les frais de scolarité élevée et la dette étudiants représentent une barrière considérable pour l’accès à l’éducation. Les étudiants de classe ouvrière, ou d’origine autochtone ou immigrant sont seulement une fraction des groups qui sont sous-représentés dans les institutions d’étude postsecondaire. L’accès à l’éducation gratuite a le potentiel d’éliminer certaines des barrières qui empêchent les étudiants défavorisés, mais nous croyons que ces barrières seront remplacées par d’autres moyens de bloquer leur accès. Le vrai problème ne se trouve donc pas dans le système d’éducation, mais dans le système capitaliste entier. Une éducation gratuite sous le capitalisme reste une éducation capitaliste


L’éducation dans les sociétés socialistes
D’abord et avant tout, pour une éducation véritablement libératrice, nous devons en finir avec le capitalisme. Mais qu’est-ce qui suit ce changement révolutionnaire? Quels seront l’allure et le rôle de l’enseignement dans une société socialiste? Bien que ce pamphlet se limite à en brosser qu’un bref esquisse (décision qui devrait être prise démocratiquement par l’ensemble de la classe ouvrière, après tout), il se permet d’émettre quelques hypothèses. 

Finissons avec la distinction artificielle entre les corvées manuelles et le travail intellectuel! 

Façonnées par le capitalisme, les universités trompettent la conjecture/’’assomption’’ que le travail intellectuel serait supérieur au travail manuel. ; ainsi, les gestionnaires et les employés de la fonction « publique » ont tendance à aller à l'université, tandis que les ouvriers se penchent plus vers les collèges ou bien ils n'ont pas de formation postsecondaire. Pour une éducation qui soit véritablement libératrice, les deux types de travail doivent être combinés puisque chacun doit être considéré comme une voie formative où l’on ne peut faire autrement que de se façonner un certain genre d’éducation. En tant que société, nous ne devrions pas réserver l’édiction institutionnalisée aux cols blancs. Ceux qui ont fait des études universitaires ne doivent pas utiliser leurs diplômes pour s’assigner des postes de commandement au-dessus de leurs camarades qui n’en ont pas.  

Dans la même veine, l'université capitaliste existe comme une institution en périphérie de la société. Pour une éducation véritablement libératrice pour tous, les universités ont besoin d'être réinsérées dans la classe ouvrière. De toute évidence, nous devons mettre fin à l'université en tant qu'institution. Une université dans chaque lieu de travail et chaque quartier, et un milieu de travail et quartier dans chaque université!

Pouvoir à la faculté, le personnel de support et aux étudiants!

Même à leur meilleur, les universités sont gouvernées par des administrations non démocratiques et des Conseils dirigés par les corporations. Pour une éducation véritablement démocratique et libre, le contrôle du processus éducationnel doit être mené par la faculté et les étudiants. Les éducateurs doivent avoir la liberté de poursuivre une approche critique à la pédagogie. Les étudiants ont le droit d’apprendre dans un environnement libre de l’influence du capitalisme.

Quant au personnel de support, ils ne devraient plus être traités comme classe inférieure dans les universités. Lors de la décentralisation des universités, les gens qui dirigent et voient au bon fonctionnement de la gestion de l’université seront ceux qui l’utilisent. Afin de faire disparaitre la séparation entre le travail manuel et intellectuel sur nos campus, nous ne devons plus faire de différence entre les différents personnels.

À la fois un étudiant et un enseignant!

Tout comme nous avons un patron au travail, nous avons aussi un patron dans nos salles de classe. Nous ne pouvons pas parler de libération de l’éducation si le processus est dicté aux étudiants. Afin d’avoir une éducation axée sur la libération humaine, nous devons abolir la distinction entre étudiant et enseignant. L’éducation devrait être un processus ou chacun est à la fois un étudiant et un professeur dans divers domaines. Une option possible est l’apprentissage autonome avec l’aide d’experts.

La politique d’abord! 

Finalement, l'éducation dans son cadre capitaliste actuel ne sert que les intérêts de la bourgeoisie. Nous avons besoin d'une éducation véritablement libératrice qui dessert la vaste majorité des personnes dans le monde : le prolétariat. Le contenu politique de l'éducation ainsi que les personnes impliquées dans le processus éducatif doivent, avant tout, servir les intérêts du prolétariat. Dans les sociétés socialistes, de l'éducation a besoin de s’attaquer à la lutte des classes – de même que tous les problèmes qu’elle crée. Toute action est une décision politique; le contenu et les méthodes de l’enseignement doivent être traités comme des questions politiques. Qu’elle classe le système éducatif priorise-t-il? Il est clair que la revendication de frais de scolarité plus accessibles, une plus grande cotisation gouvernementale et moins de dettes étudiantes – bien que d’importants enjeux – continuent à œuvrer dans une toile d’oppression et d’exploitation sous le capitalisme. Pour une expérience éducative vraiment libératrice, nous avons besoin d’expulser le capitalisme des salles de cours. Rejoignez l'AÉÉMUO pour en faire une réalité.


Une éducation pour la libération!

Démolissons le capitalisme!

Education for Liberation! Get Capitalism Out of the Classroom!

This was initially published on February 1st, 2012 as a leaflet for the Canada-wide "Education is a Right" rally.
 
 
Today, students across Canada are standing up and demanding much-needed education reforms. Students' demands include lower tuition, reduced student debt, and increased government funding for education. And while we (as fellow students) agree with the spirit of many of these demands, we don't think they go far enough. For a truly free education, for an education that allows us to realise our full potential as individuals, we need to abolish capitalism.

The Role of Education Under Capitalism
Despite what university advertisements say, education under capitalism has nothing at all to do with building world leaders, complete individuals, or any other nice-sounding nonsense. Capitalist education is primarily concerned with training workers who are just qualified enough to become another cog in the capitalist machine. This fact is pretty evident; capitalism needs a large pool of unskilled labourers and therefore most people only receive a highschool education. Similarly, capitalism needs relatively few skilled workers, and thus few people go to universities. Education under capitalism is a tool used by the capitalist class to produce workers, and therefore to continue exploitation
 
Because of this fact, education under capitalism takes on the characteristic of a job. We are constantly concerned with grades rather than learning. We have a boss in the classroom, just as we do in the workplace. Students have very little control over the education process. Students are forced to be more concerned with their job prospects than with being intellectually fulfilled in their education. In so far as capitalism exists, education can not be a liberating experience. There is no liberation within the confines of capitalism.
 
This being said, we recognise that higher tuition fees and student debt represent a serious barrier to access to education. Students from proletarian backgrounds, aboriginals, immigrants, and other marginalised groups are under-represented in post-secondary institutions. Free education may result in the elimination of some of these barriers, but in their place others would rise. At the end of the day we'd still be forced to face the greatest barrier to human progress: capitalism. It's clear then that calling for things like a free education, lower debt, and more government funding doesn't strike at the root of the problem. A free education under capitalism is still an education under capitalism.
 

Education in Socialist Societies and Beyond
For a truly liberating education we need to do away with capitalism, this much is clear. But what comes after? What should education under socialism look like? While we can't paint a complete picture (this is something that should be democratically decided by the working class after all), we can make a few suggestions.
 
End the Distinction Between Manual and Mental Labour!
 
Universities under capitalism promote the idea that mental labour is superior to manual labour. Hence people in management positions tend to go to universities, and workers tend to go to colleges or have no post-secondary education at all. For an education that is truly liberating to humanity, the two types of labour must be combined. Every type of labour should be seen as an educational opportunity, and as a society we shouldn't deny education to those doing work. Those that have university educations should not be put in command over those that don't.
 
Similarly, the university under capitalism exists as an institution apart from society. For a truly liberating education for all, universities need to be reintegrated into the broader working class. We need to end the university as an institution. A university in every workplace and neighbourhood, and a workplace and neighbourhood in every university!
 
All Power to the Faculty, Support Staff and Students!
 
Even at their best, universities are governed by undemocratic administrations and corporate controlled Boards of Governors. For a truly democratic and liberating education, control over the educational process needs to be put in the hands of faculty, students, and support staff. Educators need to be given the freedom to pursue critical approaches to pedagogy. Students need to be given a chance to learn in an environment free from capitalism.
 
As for support staff, they should no longer be treated as the under-class at universities. As we decentralise universities, those that run and maintain the university should be those that use it; namely everyone. By making everyone support staff, we can do away with the distinction between mental and manual labour on our campuses.
 
Everyone a Student and a Teacher!
 
Just like we have a boss in the workplace, in education under capitalism we have a boss in the classroom. Clearly we can't talk of a liberating education if the entire process is dictated to students. In order to have an education that works toward human liberation, we need to end the teacher-student distinction. Education should be a process where everyone is both student and teacher in different fields. Self-directed education, with expert help if desired, is one option that could be explored.
 
Keep Politics First!
 
Education under capitalism serves the interest of the bourgeoisie. What we need is a truly liberating education that serves the vast majority of the world’s people - the proletariat. The political content of education, as well as the people involved in education, needs to primarily serve the interests of the proletariat. In socialist societies, education needs to be concerned with transcending classes all together. Everything is a political decision, and the content and methods of education need to be treated as political questions; i.e. what class does education serve?
 
It's clear that the demands for lower tuition, increased government funding, and less debt -while important- will still provide an education under capitalism. For a truly liberating educational experience, we need to kick capitalism out of the classroom. Join the MSA and let's make this a reality.
 

An education for liberation!
Smash capitalism!

Propositions pour l’unité des étudiantes et étudiants révolutionnaires

 
Ces propositions furent adoptées à la première conférence nationale étudiante et de la jeunesse révolutionnaire. La conférence s’est déroulée à Toronto en décembre 2012.
 
 
Notre objectif est d'intégrer nos luttes avec celles du prolétariat et des masses exploitées en construisant l’unité des étudiantEs révolutionnaires et de la jeunesse militante prolétarienne, sur la base de l'anticapitalisme, de l'anti-impérialisme et de la politique révolutionnaire. Pour atteindre cet objectif, le comité organisateur de la Conférence nationale étudiante et de la jeunesse du PCR-RCP soumet les propositions suivantes pour discussion et adoption:
 
 
 
 
 
 
 
Il est proposé de mettre sur pied, là où c’est possible, un groupe local d’étudiantes et d’étudiants qui sont des groupes indépendants et autonomes, OU rallier un groupe local déjà existant (comme à Montréal, Ottawa, Toronto), se revendiquant du mouvement révolutionnaire étudiant et ayant pour but de :
 
1. Créer et répandre ouvertement la propagande, la culture et la politique communiste révolutionnaire, en apportant de nouvelles idées et de l'énergie pour les masses, en cette période d’attaques antipopulaires féroces, mais aussi de renouveau dans la volonté de lutter. Nous n'allons pas hésiter à utiliser des mots comme prolétariat, bourgeoisie et communisme afin de rendre visible la lutte à mener pour le communisme :
 
a)       En organisant des «écoles communistes»  où nous allons collectivement enseigner et apprendre sur l'histoire des luttes prolétariennes. Plus particulièrement, en étudiant le rôle joué par les mouvements  révolutionnaires étudiants ou de la jeunesse dans les pays qui ont été ou sont actuellement engagés dans la lutte ou la guerre populaire. Éduquer pour se libérer! Eduquer pour servir le peuple!
 
b)       En distribuant le journal Partisan, un journal bilingue qui défend la ligne prolétarienne et révolutionnaire.
 
c)       En intervenant ouvertement lors des assemblées générales de campus en tant que Mouvement étudiant révolutionnaire et en y cherchant l’unité dans l’action avec les révolutionnaires des différentes tendances, sur la base de l’anticapitalisme et de l’anti-impérialisme.
 
d)       De la même façon, en construisant des « groupes anticapitalistes » dans les écoles secondaires. Ces groupes pourraient appeler par exemple, à une journée de grève le Premier mai pour la Journée internationale des travailleuses et travailleurs pour participer aux manifestations et activités s’il y a lieu;
 
e)       Dans le même esprit, inviter les différents groupes locaux étudiants révolutionnaires à se rassembler avec leurs bannières pour rejoindre la manifestation du Premier mai anti-capitaliste ou des activités révolutionnaires tenues pour commémorer la Journée internationale des travailleurs et travailleuses.
 
 
2. Lancer un forum où les jeunes étudiantes et étudiants révolutionnaires peuvent explorer et débattre de différentes questions politiques, par exemple une revue théorique en ligne ou sur papier.
 
 
3. Organiser les campagnes en soutenant la juste lutte des nations autochtones contre l'État canadien et en leur reconnaissant le droit inconditionnel à l'autodétermination.
 
 
4. Organiser les campagnes et activités qui soutiendront dans tous les pays capitalistes, les mouvements étudiants et révolutionnaires qui luttent contre l’exploitation et contre leur État impérialiste;
 
 
5. Notre mouvement développera une politique militante anti-impérialiste et internationaliste en organisant des campagnes de défense des luttes révolutionnaires et guerres populaires en Inde, au Népal, aux Philippines, en Turquie, en Afghanistan, entre autres. À titre d'exemple, dans le cas de la guerre populaire en Inde, il faut mettre de l’avant la victoire aux Naxalites! À bas l’opération Greenhunt!
 
 
6. Pour consolider et systématiser ces points de l'unité à une deuxième conférence des étudiants révolutionnaires et les jeunes militants en juin 2013, qui se tiendra à Ottawa.
 
a)      Pour créer un comité de délégués de cette conférence aidera à organiser la 2e conférence.

Sunday 27 January 2013

Seize The Time: Proposals for Building Unity Among Revolutionary Students and Proletarian Youth

These proposals were adopted at the First National Conference of Revolutionary Youth and Students, held in Toronto during December of 2012.

 

Our aim is to integrate our struggles with the struggles of the exploited proletariat and oppressed masses by uniting the revolutionary students and proletarian youth activists on the basis of anti-capitalism, anti-imperialism, and revolutionary politics. To meet this goal, the PCR-RCP Conference of Students and Youth Organizing Committee submit the following proposals for discussion and adoption: