Monday, 22 April 2013

Deuxième Conference Nationale de la Jeunesse et des Étudiant-e-s Révolutionnaires

Deuxième Conférence Nationale de la Jeunesse et des Étudiant-e-s Révolutionnaires


Saisis le moment! Nous avons raison de nous rebeller!


Ottawa, 15-16 Juin 2013


Il y a plus d’un an, au mois de février 2012, les étudiant-e-s du Québec ont quitté les bancs d’école afin d’entamer une grève massive qui a duré plus de six mois. La grève contre la hausse des frais de scolarité – une mesure d’austérité proposée par le gouvernement libéral – devint ainsi le dit «Printemps érable». Une génération entière d’étudiant-e-s se radicalisa, entraînant ainsi des perturbations sociales et économiques massives. La grève contre la hausse des frais de scolarité se transforma donc en un questionnement radical de l’ordre social établi, voire même un questionnement au sujet du capitalisme en tant que tel.

Second National Conference of Revolutionary Youth and Students


Second National Conference of Revolutionary Youth and Students


Seize the Time! It’s right to rebel!

Ottawa, June 15-16, 2013

Wednesday, 27 March 2013

Maoist Rebel News: Not Our Comrade

Statement by the uOttawa Marxist Students' Association

The University of Ottawa Marxist Students' Association unequivocally condemns the recent misogynistic and homophobic outburst of Maoist Rebel News, which can be found in a video he posted to his YouTube channel on March 20, 2013. In said video, Maoist Rebel News defends his use of bigoted language on the basis of 'free speech' and on the basis that so-called 'language police' should not be able to dictate how he acts in his private conversations. He also accuses those that attack the use of such language as hiding behind what he terms the 'feminism shield', and equates them with Nazis. This is unacceptable.

First and foremost, the Marxist Students' Association stands with marginalized groups in their struggles against oppression. This includes struggling against the use of oppressive language, which reinforces the dehumanisation that these groups face on a daily basis. Regardless of whether or not Maoist Rebel News is a homophobe or a misogynist, the language that he uses lets homophobes and misogynists know that their thoughts and actions are OK. Before he disabled the comments on his youtube video the effects of this were fairly obvious; legions of his followers felt empowered to lambast women and LGBTQ*+ people. Furthermore, the use of these words in private is no different; Maoist Rebel News must combat this liberalism towards himself. We feel it is obvious that such activities are unacceptable for someone who has pledged himself to the liberation of humanity.
Given that Maoist Rebel News considers himself to be a Maoist, we make this appeal to him: the Maoist tradition is renowned for the spirit of self-criticism as a means of accounting for past mistakes. We demand that Maoist Rebel News self-criticise for his actions and words and issue a public apology. Only then will be able to again consider him a comrade.

-uOttawa Marxist Students' Association

Thursday, 7 March 2013

Whither the Student Movement in Ottawa? (2010)

This article originally appeared in Social Revolution Volume #1, Issue #2, published in the summer of 2010. It was written as response to fractures developing within the student “movement” at the time. The student “movement” has not remained static since the publication; there have been numerous developments (such as: the almost complete degeneration of the social-democrats at Carleton University, the deepening of tensions between radical and reformist trends within the student “movement”, the establishment of the Marxist Students’ Associations at Carleton and uOttawa, and the founding of the Revolutionary Student Movement) that render much this article obsolete. Despite this, the author feels that the article still consists of a decent appraisal of the class forces at work within the student “movement”, and the developments since this was written have served only to reinforce the predicitions and solutions suggested herein.
 

Monday, 18 February 2013

Québec : de la grève générale au sommet de la concertation!



La puissante grève générale des étudiantes et étudiants du Québec s'est conclue par le renversement du gouvernement Charest et l'annulation de la hausse des frais de scolarité universitaires. Pour autant, cette victoire a laissé un goût amer parmi les militantes et les militants qui ont été les plus dévoué-es au combat. Comme toute victoire sous le capitalisme, celle-ci n'est jamais totalement acquise. Champion des « grand-messes » et de la concertation, le gouvernement péquiste prépare un sommet à la suite duquel il compte annoncer une nouvelle hausse des frais de scolarité.

Au lendement des élections, la promesse déjà bidon de grands États généraux qui « réuniraient tous les acteurs de l'Éducation », ce qui excluent de facto la majorité des étudiant-es, des jeunes et des masses populaires en générale. Malgré la poursuite de la grève à certains endroits isolés, notamment à la Faculté des Arts à l'UQAM, les enjeux n'étaient plus assez brûlants pour continuer le mouvement (pour une analyse du mouvement en soi, on peut se référer à http://www.mer-pcr.com/2012/08/le-point-sur-la-greve-etudiante-et-le.html ). Au niveau personnel, le début de l'automne a été exigeant pour plusieurs militants, plusieurs militantes, notamment à cause du parachèvement des sessions, dans des horaires impossibles qui encourageaient à l'évidence le décrochage et l'abandon, combiné au fait que la soi-disant « aide » financière aux études à alors couper les vivres de tous les étudiant-es des campus en grève, y compris bien évidemment les parents étudiant-es.

Il y a certes eu des victoires dans cette lutte, en particulier le discrédit de la bourgeoisie comme classe opposée à nos intérêts ou encore le choix d'une légitimité de type populaire contre la légalité des institutions de l'État. Ce sont des victoires importantes qui combinées au degré élevé de combattivité sociale auront vraisemblablement des répercussions sur la façon dont la classe ouvrière lutte, au Québec et au Canada. En même temps, force est de constater que dans son ensemble, le mouvement n'a pas su tirer de bilan politique de l'expérience, ce qui laisse malheureusement supposer que la prochaine lutte étudiante sera probablement la prochaine répétition des mêmes événements.

Depuis, il y a peu de mouvement. Certains campus avaient adopté des mandats de grève, symboliques, pour les 22 du mois; peu de mots d'ordre ont été rassembleurs. Malgré tout, l'ASSÉ s'impose depuis comme centre hégémonique politique chez les étudiants. D'une part, ce résultat est d'une part du à son leadership certain dans la grève, notamment parce qu'elle reste la forme d'organisation qui semble être partisane des formes de démocratie nouvelle et de nouvelle combattivité sociale. D'autre part, les efforts et le temps investis par plusieurs personnes se réclamant de l'extrême-gauche , autant à l'intérieur qu'à l'extérieur des structures asséistes, à critiquer les instances, les individus, les orientations que prennent cette organisation (qui reste et restera une de type légale et réformiste) contribuent à braquer tous les projecteurs sur la façon de sauver la barque de l'ASSÉ. Pourtant, la réalité sociale de la jeunesse (étudiante ou travailleuse) et la crise toujours persistante du capitalisme mondial laisse bien voir que même les lignes les plus radicales de l'ASSÉ ne sauront être une solution adéquate.

On assiste également à la débandade de la FECQ, plusieurs associations étudiantes membres ont entrepris des démarches de désaffiliation, notamment à cause de son incapacité à récupérer efficacement les éléments les plus modérés du mouvement et à sa stratégie lamentable de collaboration de classe. À l'inverse, la FEUQ a peut-être marqué quelques points, notamment en se posant comme un « interlocuteur fiable »; soyons clair, elle a marqué des points chez ceux et celles qui aspirent à faire partie de la prochaine génération de dirigeants et de dirigeantes. L'automne a également été marqué par les événements autour de ce qui a été appelé la semaine internationale contre la marchandisation de l'éducation, notamment par le Comité aux luttes sociales de l'ASSÉ qui avait alors des visées plus anti-impérialistes et internationalistes. Toutefois, malgré certaines manifestations et des journées de grève dans les assos les plus militantes, il n'y avait pas de réels enjeux associés à cette semaine et par conséquent, elle est vite tombé dans l'oubli. Les luttes contre les mesures d'austérité, notamment en ce qui concerne l'assurance-chômage ou des mouvements autochtones comme Idle No More ont suscité l'intérêt et l'appui de plusieurs centaines d'étudiants et d'étudiants, mais encore une fois, sans se traduire dans une réelle mobilisation ou encore dans des tentatives d'organisation durable.

Pour le Parti Québécois, ce sommet est très clairement une bête tentative de manipulation qui montre à chaque jour davantage le ridicule de l'événement. Ce gouvernement tente depuis plusieurs mois désormais de s'imposer en tant que seul gardien de la paix sociale. On le voit avec Duchesne, le ministre de l'éducation supérieure, qui prend bien soin de répéter un peu partout que « l'heure n'Est plus à la confrontation mais à la discussion ». Pourtant, il est évident que la stratégie du PQ est d'augmenter les frais de scolarité au maximum de ce qui est faisable sans susciter trop la colère du peuple; ainsi, les formules comme « l'indexation, c'est le gel », ou « ce qui compte, c'est réduire l'endettement », servent de fourre-touts à des augmentations qui prendront différents noms, mais qui représenteront certainement des frais supplémentaires pour les étudiants et les étudiantes. On n'a qu'à penser aux résolutions adoptées par le Conseil des jeunes du PQ qui proposaient le gel dans la perspective de réductions des frais, et qui ont vite été récupérés par Pauline comme un appui à l'indexation. Depuis des décennies maintenant, le PQ est le champion dans l'institutionnalisation de la collaboration de classes, qu'on renomme « partenaires sociaux ». Il est par ailleurs de plus en plus difficile de voir comment la FECQ et la FEUQ qui ont garantie leur présence et leur participation au sommet arriveront à négocier quoi que ce soit, en dehors de quelques miettes.

Quant à l'ASSÉ, même si elle a depuis confirmé qu'elle ne participerait pas au sommet, sa position floue des dernières semaines traduit l'importance qui est désormais accorder au fait de marquer des points, de se positionner comme un joueur important sur la scène politique québécoise. Malgré la méfiance envers le gouvernement et son sommet, la tentation d'être écouter et de participer à la machine gouvernementale allait de pair avec la défense de la gratuité scolaire comme une option valable à même le capitalisme et non plus simplement, comme une revendication légitime des classes populaires. Pour se faire, l'ASSÉ est même allé jusqu'à souligner que l'argent économisé par l'état en abolissant les crédits d'impôts et les bourses permettrait de financer la gratuité. Pendant tout l'automne, des affiches de l'ASSÉ ont circulé en mettant de l'avant que la gratuité scolaire « n'est pas radicale », se dissociant par le fait même de la frange radicale du mouvement, ou encore en faisant l'apologie de pays impérialistes soi-disant sociaux-démocrates qui offrent la gratuité, comme la France ou la Suède. Pendant la grève étudiante, l'ASSÉ a assuré un leadership exemplaire dans le cadre d'une lutte réformiste. Toutefois, il est désormais de plus en plus évident que l'ASSÉ ne pourra pas générer un progrès plus grand dans la lutte sociale, en particulier face aux gouvernements et à leurs mesures d'austérité grandissantes. Sans s'attarder ici à cette analyse, on comprendra que désormais, l'ASSÉ souhaite se positionner en tant qu'acteur crédible, en tant que gestionnaire de la réalité capitaliste, croyant que la lutte se mène au fond dans le débat public et qu'ainsi leurs arguments finiront par triompher. Au final, cette idéologie est profondément liée à Québec Solidaire. On a d'ailleurs entendu Françoise David dénoncer la mauvaise foi du PQ et rappeler encore une fois que seul QS offrirait de véritables forums citoyens. C'est donc encore une fois le cul-de-sac réformiste.

Ce qu'on peut comprendre de la conjoncture actuelle, c'est qu'au final, l'État a ramené beaucoup de gens dans son enclos, dans le maintien de son système et de ses institutions, et le discrédit du Parti Libéral reste bien secondaire. On l'a malheureusement vu dans les taux de participations plus élevées aux dernières élections, qui servaient en plus dans le contexte particulier à légitimiser le gouvernement. Ce processus a par ailleurs permis d'évacuer complètement la dimension anticapitaliste du mouvement et sa frange plus radicale, en ramenant le tout à un simple débat d'idée. On peut même malheureusement penser que certaines personnes doutent à savoir qu'au fond, c'est la concertation et les élections qui auront été plus efficaces que la rue. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas eu d'acquis pendant la grève; la remise en cause d'une frange de la bourgeoisie, la question de la prédominance de la légitimité des assemmblées de type populaire versus la légalité des institutions légales et le haut degré de combattivité qu'a pris plusieurs événements sont des expériences importantes, qui, souhaitons-le, seront transmises aux prochaines cohortes d'étudiant-es. Mais cette défaite à tirer des bilans politiques, c'est aussi la nôtre; cela signifie que dans les grandes lignes, la prochaine grève étudiante sera sensiblement une répétition, probablement plus faible d'ailleurs, de la grève de 2012. Encore aujourd'hui, il est important de rappeler que le débat ne doit pas se situer entre « concertation ou contestation », mais bien sur le terrain de la lutte des classes, en se demandant si nos actions contribuent à défier le pouvoir bourgeois, son État et ses lois, ou bien à l'inverse à le renforcir, même si cela se fait derrière une position d'apparence critique.


Monday, 28 January 2013

L’éducation pour la libération! Sortons le capitalisme de la salle de classe!

Cela a été initialement publié le 1er Février 2012, pour la manifestation pancanadienne «L'éducation est un droit".

Aujourd’hui, des étudiants d’un côté à l’autre du pays se rassemblent et demandent des réformes nécessaires pour notre système d’éducation. Leurs demandes incluent la réduction des frais de scolarité, la diminution de la dette étudiante et l’augmentation du financement gouvernemental à l’éducation. En tant qu’étudiants, nous sommes d’accord avec ces demandes, mais nous ne pensons pas qu’elles soient assez! Pour une vraie éducation gratuite, une éducation qui nous permets a réalisé notre plein potentiel comme individus, nous devons abolir le capitalisme.

Le rôle de l’éducation sous le capitalisme
Malgré la propagande de l’université, qui nous dit que l’éducation sert a la création de leader mondiale, d’individus complets, ou n’importe quels autres beaux titres, ceci n’est pas vrai. L’éducation capitaliste sert simplement à produire des travailleurs qui sont juste assez qualifiés pour être un autre morceau de la machine capitaliste. Le capitalisme a besoin d’un grand nombre de travailleurs sans éducation avancée pour assurer la production des biens et donc préfère que la majorité d’entre eux atteigne seulement leur éducation secondaire. Dans cette même logique, le capitalisme a besoin de peu de travailleur éduqué et donc réserve l’éducation universitaire pour les classes plus privilégier. L’éducation sous le capitalisme est un outil par la classe capitaliste pour produire des travailleurs afin de continuer leur exploitation.

En conséquence de ceci, l’éducation sous le capitalisme ressemble à un emploi. Nous nous préoccupons plus par nos résultats scolaires que par notre apprentissage, nous avons un patron dans la salle de classe, etc. Les étudiants ont très peu de contrôle sur le processus de l’éducation. Ils sont forcés à s’inquiéter plus pour leurs options d’emploi au lieu d’avancer leur capacité intellectuelle. Tant que le capitalisme existe, l’éducation ne peut pas être une expérience de libération.

Cela étant dit, nous reconnaissons que les frais de scolarité élevée et la dette étudiants représentent une barrière considérable pour l’accès à l’éducation. Les étudiants de classe ouvrière, ou d’origine autochtone ou immigrant sont seulement une fraction des groups qui sont sous-représentés dans les institutions d’étude postsecondaire. L’accès à l’éducation gratuite a le potentiel d’éliminer certaines des barrières qui empêchent les étudiants défavorisés, mais nous croyons que ces barrières seront remplacées par d’autres moyens de bloquer leur accès. Le vrai problème ne se trouve donc pas dans le système d’éducation, mais dans le système capitaliste entier. Une éducation gratuite sous le capitalisme reste une éducation capitaliste


L’éducation dans les sociétés socialistes
D’abord et avant tout, pour une éducation véritablement libératrice, nous devons en finir avec le capitalisme. Mais qu’est-ce qui suit ce changement révolutionnaire? Quels seront l’allure et le rôle de l’enseignement dans une société socialiste? Bien que ce pamphlet se limite à en brosser qu’un bref esquisse (décision qui devrait être prise démocratiquement par l’ensemble de la classe ouvrière, après tout), il se permet d’émettre quelques hypothèses. 

Finissons avec la distinction artificielle entre les corvées manuelles et le travail intellectuel! 

Façonnées par le capitalisme, les universités trompettent la conjecture/’’assomption’’ que le travail intellectuel serait supérieur au travail manuel. ; ainsi, les gestionnaires et les employés de la fonction « publique » ont tendance à aller à l'université, tandis que les ouvriers se penchent plus vers les collèges ou bien ils n'ont pas de formation postsecondaire. Pour une éducation qui soit véritablement libératrice, les deux types de travail doivent être combinés puisque chacun doit être considéré comme une voie formative où l’on ne peut faire autrement que de se façonner un certain genre d’éducation. En tant que société, nous ne devrions pas réserver l’édiction institutionnalisée aux cols blancs. Ceux qui ont fait des études universitaires ne doivent pas utiliser leurs diplômes pour s’assigner des postes de commandement au-dessus de leurs camarades qui n’en ont pas.  

Dans la même veine, l'université capitaliste existe comme une institution en périphérie de la société. Pour une éducation véritablement libératrice pour tous, les universités ont besoin d'être réinsérées dans la classe ouvrière. De toute évidence, nous devons mettre fin à l'université en tant qu'institution. Une université dans chaque lieu de travail et chaque quartier, et un milieu de travail et quartier dans chaque université!

Pouvoir à la faculté, le personnel de support et aux étudiants!

Même à leur meilleur, les universités sont gouvernées par des administrations non démocratiques et des Conseils dirigés par les corporations. Pour une éducation véritablement démocratique et libre, le contrôle du processus éducationnel doit être mené par la faculté et les étudiants. Les éducateurs doivent avoir la liberté de poursuivre une approche critique à la pédagogie. Les étudiants ont le droit d’apprendre dans un environnement libre de l’influence du capitalisme.

Quant au personnel de support, ils ne devraient plus être traités comme classe inférieure dans les universités. Lors de la décentralisation des universités, les gens qui dirigent et voient au bon fonctionnement de la gestion de l’université seront ceux qui l’utilisent. Afin de faire disparaitre la séparation entre le travail manuel et intellectuel sur nos campus, nous ne devons plus faire de différence entre les différents personnels.

À la fois un étudiant et un enseignant!

Tout comme nous avons un patron au travail, nous avons aussi un patron dans nos salles de classe. Nous ne pouvons pas parler de libération de l’éducation si le processus est dicté aux étudiants. Afin d’avoir une éducation axée sur la libération humaine, nous devons abolir la distinction entre étudiant et enseignant. L’éducation devrait être un processus ou chacun est à la fois un étudiant et un professeur dans divers domaines. Une option possible est l’apprentissage autonome avec l’aide d’experts.

La politique d’abord! 

Finalement, l'éducation dans son cadre capitaliste actuel ne sert que les intérêts de la bourgeoisie. Nous avons besoin d'une éducation véritablement libératrice qui dessert la vaste majorité des personnes dans le monde : le prolétariat. Le contenu politique de l'éducation ainsi que les personnes impliquées dans le processus éducatif doivent, avant tout, servir les intérêts du prolétariat. Dans les sociétés socialistes, de l'éducation a besoin de s’attaquer à la lutte des classes – de même que tous les problèmes qu’elle crée. Toute action est une décision politique; le contenu et les méthodes de l’enseignement doivent être traités comme des questions politiques. Qu’elle classe le système éducatif priorise-t-il? Il est clair que la revendication de frais de scolarité plus accessibles, une plus grande cotisation gouvernementale et moins de dettes étudiantes – bien que d’importants enjeux – continuent à œuvrer dans une toile d’oppression et d’exploitation sous le capitalisme. Pour une expérience éducative vraiment libératrice, nous avons besoin d’expulser le capitalisme des salles de cours. Rejoignez l'AÉÉMUO pour en faire une réalité.


Une éducation pour la libération!

Démolissons le capitalisme!

Education for Liberation! Get Capitalism Out of the Classroom!

This was initially published on February 1st, 2012 as a leaflet for the Canada-wide "Education is a Right" rally.
 
 
Today, students across Canada are standing up and demanding much-needed education reforms. Students' demands include lower tuition, reduced student debt, and increased government funding for education. And while we (as fellow students) agree with the spirit of many of these demands, we don't think they go far enough. For a truly free education, for an education that allows us to realise our full potential as individuals, we need to abolish capitalism.

The Role of Education Under Capitalism
Despite what university advertisements say, education under capitalism has nothing at all to do with building world leaders, complete individuals, or any other nice-sounding nonsense. Capitalist education is primarily concerned with training workers who are just qualified enough to become another cog in the capitalist machine. This fact is pretty evident; capitalism needs a large pool of unskilled labourers and therefore most people only receive a highschool education. Similarly, capitalism needs relatively few skilled workers, and thus few people go to universities. Education under capitalism is a tool used by the capitalist class to produce workers, and therefore to continue exploitation
 
Because of this fact, education under capitalism takes on the characteristic of a job. We are constantly concerned with grades rather than learning. We have a boss in the classroom, just as we do in the workplace. Students have very little control over the education process. Students are forced to be more concerned with their job prospects than with being intellectually fulfilled in their education. In so far as capitalism exists, education can not be a liberating experience. There is no liberation within the confines of capitalism.
 
This being said, we recognise that higher tuition fees and student debt represent a serious barrier to access to education. Students from proletarian backgrounds, aboriginals, immigrants, and other marginalised groups are under-represented in post-secondary institutions. Free education may result in the elimination of some of these barriers, but in their place others would rise. At the end of the day we'd still be forced to face the greatest barrier to human progress: capitalism. It's clear then that calling for things like a free education, lower debt, and more government funding doesn't strike at the root of the problem. A free education under capitalism is still an education under capitalism.
 

Education in Socialist Societies and Beyond
For a truly liberating education we need to do away with capitalism, this much is clear. But what comes after? What should education under socialism look like? While we can't paint a complete picture (this is something that should be democratically decided by the working class after all), we can make a few suggestions.
 
End the Distinction Between Manual and Mental Labour!
 
Universities under capitalism promote the idea that mental labour is superior to manual labour. Hence people in management positions tend to go to universities, and workers tend to go to colleges or have no post-secondary education at all. For an education that is truly liberating to humanity, the two types of labour must be combined. Every type of labour should be seen as an educational opportunity, and as a society we shouldn't deny education to those doing work. Those that have university educations should not be put in command over those that don't.
 
Similarly, the university under capitalism exists as an institution apart from society. For a truly liberating education for all, universities need to be reintegrated into the broader working class. We need to end the university as an institution. A university in every workplace and neighbourhood, and a workplace and neighbourhood in every university!
 
All Power to the Faculty, Support Staff and Students!
 
Even at their best, universities are governed by undemocratic administrations and corporate controlled Boards of Governors. For a truly democratic and liberating education, control over the educational process needs to be put in the hands of faculty, students, and support staff. Educators need to be given the freedom to pursue critical approaches to pedagogy. Students need to be given a chance to learn in an environment free from capitalism.
 
As for support staff, they should no longer be treated as the under-class at universities. As we decentralise universities, those that run and maintain the university should be those that use it; namely everyone. By making everyone support staff, we can do away with the distinction between mental and manual labour on our campuses.
 
Everyone a Student and a Teacher!
 
Just like we have a boss in the workplace, in education under capitalism we have a boss in the classroom. Clearly we can't talk of a liberating education if the entire process is dictated to students. In order to have an education that works toward human liberation, we need to end the teacher-student distinction. Education should be a process where everyone is both student and teacher in different fields. Self-directed education, with expert help if desired, is one option that could be explored.
 
Keep Politics First!
 
Education under capitalism serves the interest of the bourgeoisie. What we need is a truly liberating education that serves the vast majority of the world’s people - the proletariat. The political content of education, as well as the people involved in education, needs to primarily serve the interests of the proletariat. In socialist societies, education needs to be concerned with transcending classes all together. Everything is a political decision, and the content and methods of education need to be treated as political questions; i.e. what class does education serve?
 
It's clear that the demands for lower tuition, increased government funding, and less debt -while important- will still provide an education under capitalism. For a truly liberating educational experience, we need to kick capitalism out of the classroom. Join the MSA and let's make this a reality.
 

An education for liberation!
Smash capitalism!