Monday 22 April 2013

Deuxième Conference Nationale de la Jeunesse et des Étudiant-e-s Révolutionnaires

Deuxième Conférence Nationale de la Jeunesse et des Étudiant-e-s Révolutionnaires


Saisis le moment! Nous avons raison de nous rebeller!


Ottawa, 15-16 Juin 2013


Il y a plus d’un an, au mois de février 2012, les étudiant-e-s du Québec ont quitté les bancs d’école afin d’entamer une grève massive qui a duré plus de six mois. La grève contre la hausse des frais de scolarité – une mesure d’austérité proposée par le gouvernement libéral – devint ainsi le dit «Printemps érable». Une génération entière d’étudiant-e-s se radicalisa, entraînant ainsi des perturbations sociales et économiques massives. La grève contre la hausse des frais de scolarité se transforma donc en un questionnement radical de l’ordre social établi, voire même un questionnement au sujet du capitalisme en tant que tel.


Sans aucun doute, les étudiant-e-s du Québec ont inspiré des activistes radicaux à travers le Canada : ils et elles ont été capables de mettre le gouvernement à genou non seulement en combattant pour la victoire dans les salles de classes et aux tables de négociations, mais aussi dans la rue. L’évaluation du succès de la grève, et des tactiques et formes de lutte qui ont franchi les bornes de la légalité bourgeoise est une tâche à laquelle les radicaux et révolutionnaires doivent impérativement s’atteler dans les années à venir. En effet, craignant le pire, le gouvernement a répondu à la mobilisation par une application draconienne de la Loi, créant même des lois spéciales afin de faire taire la dissidence politique. La classe dirigeante sait bien qu’elle peut toujours appâter les masses par l’appel aux élections. Malheureusement, beaucoup de bonnes intentions et de militantisme ont été gâchés par le piège qu’était l’électoralisme.

Pas plus d’un an a passé avant que le Parti québécois s’installe déjà confortablement au pouvoir par l’entremise de la lutte des étudiants en ayant promis d’annuler la hausse s’il était élu. Maintenant, Marois croit pouvoir passer les étudiants au pressoir afin d’obtenir une hausse via l’indexation des frais de scolarité. Comme de raison, les lois draconiennes sont également toujours en place : le 22 mars dernier, une date hautement symbolique lors de la grève, la marche a été prise en souricière et les manifestant-e-s furent arrêté(e)s avant même que le l’événement n’ait le temps de commencer. Libéraux ou Péquistes, la bourgeoisie québécoise est toujours nerveuse de la combativité démontrée par les étudiant-e-s pendant la longue grève de 2012.

Au Canada anglais, les étudiant-e-s font face à des problèmes similaires à ceux de leurs camarades québécois. À travers le reste du Canada, les frais de scolarité ne cessent d’augmenter et les salles de classes ne cessent de croître. Les étudiant-e-s ontariens doivent maintenant faire face aux frais les plus élevés du pays tout en portant le fardeau du plus bas financement pour l’éducation per capita au Canada. Les étudiant-e-s qui terminent leurs études de premier cycle sont en moyenne endettés jusqu’à 28 000$. Les investissements privés dans les universités sont à la hausse, amoindrissant de plus en plus le peu de démocratie existant sur le campus. Le système d’éducation réaffirme ainsi son service éternel à la bourgeoisie canadienne de produire des travailleurs et travailleuses obéissant(e)s et des gestionnaires loyaux plutôt que de travailler à la libération de la classe ouvrière. Malgré la gravité de la situation contre laquelle doivent lutter tous les étudiant-e-s canadiens, la majorité de ces étudiant-e-s ne se mobilisent pas en masse comme l’ont fait leurs camarades québécois. Ceci a partiellement à voir avec le fait que des organisations comme la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCEE) et l’Alliance canadienne des associations étudiantes (ACAE), en dépit de leur enthousiasme dans le travail de soutien à la grève québécoise, ont plutôt démontré une impotence des plus totale pour ce qui est de démontrer une combativité égale chez soi.

Partout, les agents du grand capital et leurs larbins gouvernementaux désirent l’austérité et de moyens de forcer son implémentation alors que les conditions socio-économiques des masses exploitées ne cessent de dépérir. Au Canada, 1,4 millions de personnes sont sans emploi. Le chômage chez la jeunesse se hisse à un alarmant 14% (une estimation conservatrice des réelles données). Malgré que l’économiste en chef du FMI lui-même ait déclaré que l’austérité était un frein au développement économique, le gouvernement conservateur de Stephen Harper est plus déterminé que jamais à couper dans les bénéfices sociaux tout en offrant des repos financiers aux grandes entreprises et aux mieux nantis qui ne font qu’accumuler leurs richesses tout en moquant le peuple affamé et désespéré. En d’autres mots, le capital croit aux dépens de la classe travaillante.

Ayant tout ceci à l’esprit, les questions que nous devons à présent nous poser sont celles-ci : Comment les étudiant-e-s du Québec peuvent-ils transformer le mouvement de masse de 2012 en une action révolutionnaire? Comment les étudiant-e-s outre part peuvent-ils s’organiser pour mener leurs propres luttes en dépit des associations étudiantes réactionnaires, de la bourgeoisie et de l’État? Comment les étudiant-e-s peuvent-ils se mettre au service de la classe ouvrière?

Les étudiant-e-s et jeunes activistes ne resteront pas inertes alors que les capitalistes s’élancent toujours vers plus de destruction au service d’une minorité infime! Nous faisons appel à tous les activistes radicaux dans les polyvalentes, collèges et campus universitaires pour qu’ils transforment leur école en site d’agitation anticapitaliste! Nous faisons appel à tous les militant-e-s de la gauche radicale et de la gauche extrême à travailler avec le PCR-RCP afin de construire un mouvement étudiant révolutionnaire autonome et combatif qui rompra avec le vieux syndicalisme étudiant éprouvé lors de cette seconde conférence nationale qui sera tenue du 15 au 16 juin 2013 à Ottawa! Nous y consoliderons les acquis depuis la première conférence «Saisis le moment! Bâtis la voie révolutionnaire!» des étudiant-e-s révolutionnaires et jeunes activistes. Nous y réaffirmerons notre détermination à combattre pour le communisme.

Si vous êtes intéressé(e)s à nous aider construire ce mouvement, entrez en contact avec la branche du Mouvement étudiant révolutionnaire la plus proche, que ce soit l’Association d’Étudiant-e-s Marxistes (Marxist Students’ Assocation) ou un comité anticapitaliste sur le campus. Contactez-nous également par courriel pour plus d’informations : conference@mer-rsm.com.


Les documents politiques et d’enregistrement seront disponibles sous peu.

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